Dimanche 3 mai 2009 (météo : couvert, vent nord, 18°)
Cet après-midi de repos, nous avons testé en grandeur réelle (taille et poids) le chargement dit « minimum survie » pour un vélo d’enfant et la remorque « popote ».
Après une bonne réflexion qui a commencé il y a déjà deux mois, nous sommes arrivés à ce chargement.
Pour un vélo d’enfant, ex : celui de Foulques, nous avons :
Sur le « pilote » : Short, tee-shirt, chaussure de type rigide (basket), une paire de chaussette de coton, casque, lunettes de soleil (nous ne prévoyons que du beau temps !).
En sacoches arrière :
2 tee-shirts, 2 shorts, 1 pantalon de toile, 1 chemise, 1 polaire, 1 blouson léger coupe vent et bruine, 3 caleçons, 1 pyjama, 1 paire de sandale (style « tatane »), 2 paires de chaussettes, 1 serviette, 1 trousse de toilette, 1 poncho vélo, 1 gilet sécurité (le jaune fluo).
Sur le porte bagage :
1, sac de couchage, 1 tapis de sol, un sur sac contre une pluie non-prévue.
Poids total : 8 kg.
Au résultat, Foulques semble à l’aise sur la route et pas déséquilibré dans les virages, reste à tester dans les cols des Alpes (les montées ne lui font pas peur).
Même chargement pour les vélos de Godefroy, Aymeric, Hermine et de notre plus jeune randonneur, le bien nommé : Baudouin, dit Didi.
La remorque « popote » est une cyclone II ultra légère avec une capacité de 100 l et de 40 Kg d’emport.
Nous trouvons à l’intérieur :
2 mugs adultes isotherme
7 mugs enfants + 1 biberon
2 popotes ultra light « black alu alpini » contenance : 1.5 l et 1 l
1 gamelle : spéciale nouilles famille nombreuse ou soupe (beaucoup plus rare…)
1 passoire
1 louche
1 spatule en bois
2 bleuets
5 popotes Décathlon
1 lampe allogène rechargement manuel
1 caisse épicerie de base : chocolat, thé, sucre, café, huile, vinaigre, sel et poivre,
1 tarp (toile pour abriter les vélos la nuit) + ses piquets.
Poids total : 18 kg
Ce chargement sera tiré par Foulques ou Aymeric.
Cet après midi nous amène au plus près de notre test (grandeur nature) que nous espérons faire à la Pentecôte si le temps est clément
Samedi 2 mai 2009 (météo : beau, vent nord, 18°)
A la découverte de nos pistes cyclables sur le canal de Bourgogne.
Les préparatifs nous prennent plus de temps que prévu dus au montage du porte vélo sur le 4X4. Tout le monde y participe en particulier Priscille qui décide de trier les boulons et d’essayer de les mettre dans la bouche d’égout d’à coté.
Aymeric récupère les sacoches et les remplit avec Hermine des sandwichs préparés par Foulques. Trois vélos dans le minibus, deux autres à l’intérieur du 4X4 avec la remorque et les deux derniers sur le porte vélo.
Après un quart d’heure de route, nous débarquons tout le petit monde et le matériel sur le port de Pouilly d’où nous partons. A la première écluse nous nous arrêtons déjeuner.
La pause est un peu tendue pour les parents qui doivent déjeuner tout en évitant une baignade intempestive des plus jeunes. Les sandwichs cornichons ketchup sont délicieux et ce gout britannique nous rappelle un peu l’histoire de la Bourgogne.
Même si le soleil est de la partie, le vent du nord ne nous apporte pas de grande chaleur. Nous pédalons 8 bons km en direction du château d’Eguilly mais Godefroy se plaint du ventre et nous faisons demi tour.
Les grands en profitent pour aller à leur rythme si bien que Baudouin se retrouve seul au milieu du parcours…
Nous le retrouvons en pleurs au bord de l’écluse se croyant abandonné de tous… De leur coté, Priscille et Enguerrand en ont profité pour faire une bonne sieste dans la remorque, ce qui nous conforte dans le choix pour son confort.
La promenade ayant été écourtée, c’est à la maison que nous prendrons le gouter, un bon gâteau au chocolat préparé par les talents culinaires de Foulques et Hermine…
Lundi 13 avril 2009 (météo : couvert, vent nord, 15°)
Un matin de départ vers le nord avec une bonne dose de matériel : remorque à 15kg pour Foulques, sacoches pour Baudouin et maman, et duvet et tapis de sol pour Aymeric.
La mise en route fut un peu longue, nous sommes loin d’être au point ! Après la dernière tétée d’Enguerrand, premier coup de pédale vers Missery à 12km de la maison.
Le vent du nord et le brouillard nous accompagnent jusqu’à la première halte où chacun profite d’un bon chocolat chaud et des bonbons distribués par Baudouin.
La signalisation routière nous indique bientôt l’heure du repas :
Pique nique au pied du château de Missery, petite maison sans prétention qui nous fait rêver comme habitation principale.
Le froid ne nous permet pas de nous installer trop longtemps et aussitôt le café avalé, nous reprenons la route pour nous réchauffer. Les deux derniers font la sieste dans la remorque pendant qu’Isaure, dans le dos de papa, interprète son répertoire de chansons pots de colle : la patrouille des éléphants, mes aïeux dégénérations, quand la soupe bout dans la marmite….
Nous empruntons des petits chemins détournés et faisons une pause bien méritée pour Foulques qui commence à tirer la langue au bord d’un petit ruisseau.
23 km plus loin, nous rejoignons avec joie la maison où le soleil tant attendu pendant la journée nous accueille chaleureusement.
Ce soir le marchand de sable ne passera qu’une seule fois…
Dimanche 5 avril 2009 (météo : Temps de curé de canton, 18°)
Déjeuné des rameaux avalé, tente démontée et stockée jusqu’à Pâques, vélos équipés et nous revoilà repartis pour une petite promenade dans nos vertes vallées de l’Auxois.
En tête, notre Baudouin qui donne le rythme et qui fièrement nous prévient dès qu’une voiture arrive. Il est de plus en plus à l’aise sur son destrier et aborde désormais les descentes sereinement. Le temps est idéal pour pédaler et les kilomètres défilent sans difficulté.
Nous faisons une pause pour le goûter de tous, avec un petit foot pour les aînés.
« L’école de rame » est bien intégrée et maman en queue de peloton donne régulièrement de la voix pour recadrer les « extravagances de comportement routier » de Godefroy (souvent dans la lune rarement sur le bitume…).
Priscille monte au retour à l’arrière de maman et Isaure accompagne Enguerrand dans le carrosse.
Les côtes s’avalent de mieux en mieux, mais les descentes sont toujours les bienvenues.
Journée bien remplie qui nous porte de plus en plus vers notre projet qui prend de plus en plus forme dans les esprits de tous.
Samedi 4 avril 2009 (météo : beau, 17°)
Un après-midi dans les cordages et les piquets à monter la nouvelle tente que nous espérons prendre pour une petite sortie durant les vacances de Pâques.
Comment vous expliquer les manœuvres : Tout le monde se souvient de cette vielle chanson des frères Jacques : « la Marie-Josèphe », en résumé c'est un peu çà ; « Je suis ingénieur, laissez-moi commander ».
Bon sans non plus dramatiser, avez-vous essayé de monter une tente pour dix personnes avec des enfants qui courent, sautent crient, tout en essayant de vous aider. On tâtonne, on monte et re-démonte, on s'assoit pour mieux réfléchir, (sans notice pas toujours simple, la bonne vielle méthode de la découverte), puis dans un élan on finit par y arriver !!
Dieu merci, pas trop de vent ce qui nous a bien aidé. Priscille a bien joué dans les sacs de stockage et les doubles toits, Godefroy et Baudouin ont finit leur rugby autour de nous, Aymeric prenait des photos, Hermine calmait notre Enguerrand qui aurait aimé que maman lui donne une Xième tétée de la journée, Isaure chantait en essayant de défaire les suspentes avant l'heure, Foulques subissait stoïque les changements d'ordres de son papa pour éviter le désordre.
Bref au bout d'une bonne heure, notre abri était sur pied et il ne manquait rien….
Ce soir les enfants dorment dedans, nous préférons observer cette sortie nocturne de notre lit, prêts à rapatrier tout le monde. Dans la nuit au cas ou.
Découvrez Les Frères Jacques!